Le conglomérat industriel thyssenkrupp a dû enregistrer de nouvelles pertes au deuxième trimestre de l'exercice fiscal, ce que l'entreprise attribue à des difficultés économiques persistantes et à une baisse des prix de l'acier. Par rapport à la même période de l'année précédente, thyssenkrupp a réduit sa perte nette de 223 millions d'euros à 78 millions d'euros. Néanmoins, l'entreprise a dû réviser ses prévisions pour l'année à la baisse et s'attend désormais à un chiffre d'affaires inférieur à celui de l'année précédente ainsi qu'à une perte annuelle dans le bas de la fourchette à trois chiffres en millions.

Le résultat opérationnel ajusté avant intérêts et impôts (Ebit) a diminué de 205 millions d'euros au trimestre de l'année précédente à 184 millions d'euros. Cela a notamment été causé par l'absence d'effets non récurrents dans la division des fournitures automobiles. Néanmoins, l'entreprise a enregistré une hausse de l'Ebit ajusté, sans tenir compte de ces effets, soutenue par des augmentations de résultats dans les affaires de l'acier et de la marine et par les contributions du programme d'efficience Apex.

Les ventes ont chuté sur la période de rapport de 10,1 milliards d'euros à 9,1 milliards d'euros, tandis que les commandes ont diminué de 10,2 milliards d'euros à 8,6 milliards d'euros. Ceci s'explique principalement par une baisse de la demande et des prix dans le commerce des matériaux et l'activité sidérurgique.

Le directeur général Miguel López s'est exprimé avec optimisme sur la réorientation stratégique du groupe malgré des conditions de marché difficiles. Une attention particulière a été accordée à la récente participation de 20 % du groupe EP Corporate dans les activités sidérurgiques, ainsi qu'à la restructuration prévue de la division acier.

Malgré ces progrès stratégiques, la réaction initiale du marché boursier fut négative aux annonces : l'action de thyssenkrupp a perdu temporairement 3,89 pour cent lors des échanges pré-boursiers sur Tradegate, cotant à 4,75 euros.