Indépendamment de la décision de la Cour constitutionnelle fédérale, la situation dans l'industrie de la construction est difficile selon l'association du secteur. Les autorisations de construction diminuent, les commandes diminuent et les commandes déjà passées sont annulées. L'objectif du gouvernement fédéral de construire 400 000 nouveaux logements par an est considéré depuis un certain temps comme irréaliste. Dans ce contexte, la possibilité que le nombre de 100 000 nouveaux logements par an en 2025 puisse être inférieur a même été discutée.

La présidente de la Conférence des ministres du Bâtiment, la ministre du Bade-Wurtemberg Nicole Razavi (CDU), a mis en garde contre les conséquences dévastatrices en cas de nouvelles réductions. Elle et Müller craignent que des mesures prévues telles que la promotion de l'achat et de la rénovation de maisons anciennes par de jeunes familles soient désormais compromises.

Le ministère fédéral de la construction ne peut pas chiffrer précisément les impacts jusqu'à présent, mais considère le financement de la propriété immobilière pour les familles (WEF) et la construction neuve respectueuse du climat (KFN) comme assurés au moins pour cette année. Au total, environ 2 milliards d'euros sont prévus à cet effet. Une porte-parole souligne que le logement social financé par le budget ordinaire n'est pas affecté. Il est également assuré que les financements déjà accordés seront respectés.

Toutefois, une épée de Damoclès plane sur d'autres dépenses : 1,1 milliard d'euros sont prévus l'année prochaine pour le WEF et le KFN. La rénovation des installations sportives, l'adaptation des espaces urbains au changement climatique et les aides financières à la planification thermique communale pourraient également être affectées. Par conséquent, la Chambre fédérale des architectes lance un appel à la politique pour maintenir au moins les "mesures les plus importantes et les plus efficaces sur le plan climatique".

Cela inclut, entre autres, la rénovation des bâtiments énergivores, ce qui permettrait d'économiser plus de CO₂ que la promotion de nouvelles constructions. L'adaptation au changement climatique dans les municipalités et la transition thermique dans les sous-sols de chauffage ne doivent pas être négligées.