Goldman Sachs augmente la probabilité d'une récession aux États-Unis à 25%

Les économistes de Goldman Sachs ont augmenté la probabilité que l'économie américaine entre en récession au cours des 12 prochains mois, la faisant passer de 15 % à 25 %. Malgré cet ajustement, ils soulignent que le risque de récession est toujours considéré comme limité. L'équipe dirigée par le chef économiste et responsable de la recherche d'investissement mondiale, Jan Hatzius, a expliqué dans un rapport destiné aux clients que l'économie américaine semble globalement stable. En outre, la Réserve fédérale dispose d'une marge de manœuvre suffisante pour abaisser les taux d'intérêt si les données futures indiquent une détérioration de la situation économique. Il est possible que la Fed puisse agir rapidement s'il s'avère qu'elle a trop tardé à abaisser les taux d'intérêt. La semaine dernière, le Bureau of Labor Statistics a publié son dernier rapport sur le marché du travail, qui montrait que la croissance de l'emploi aux États-Unis avait chuté à 114 000 postes en juillet, moins que les 175 000 prévus par les économistes de la London Stock Exchange Group. De plus, le taux de chômage a augmenté de manière surprenante, passant de 4,1 % à 4,3 %, son plus haut niveau depuis octobre 2021. Les économistes de Goldman Sachs ont exprimé leur attente d'une reprise de la croissance de l'emploi au cours du mois en cours. Cela inciterait la Fed à une baisse de taux de 25 points de base. Cependant, si le rapport sur le marché du travail pour août s'avère aussi faible que celui de juillet, une baisse de taux plus importante de 50 points de base pourrait être envisagée en septembre. Selon les prévisions actuelles de Goldman Sachs, on s'attend à des baisses de taux de 25 points de base par la Réserve fédérale en septembre, novembre et décembre. Bien que la Fed ait maintenu les taux inchangés lors de la dernière réunion, les banquiers centraux ont signalé leur disposition à une baisse en septembre si les données économiques indiquent un assouplissement continu de l'inflation. Les investisseurs ont déjà entièrement pris en compte cette possibilité. Le président de la Fed, Jerome Powell, a déclaré lors d'une conférence de presse après la réunion que le test pour une baisse de taux réside dans le fait que l'ensemble des données, les perspectives en évolution et l'équilibre des risques mènent à plus de confiance dans une baisse de l'inflation et un marché du travail stable. « Si ce test est rempli, une réduction de notre taux directeur pourrait figurer à l'ordre du jour de la prochaine réunion en septembre », a ajouté Powell.