Bayer sous pression : réduction du dividende au minimum légal

Dans le tourbillon des litiges juridiques aux États-Unis et d'un flux financier tendu de manière persistante, Bayer a annoncé une réduction significative de son dividende. Les distributions devraient être réduites au minimum légal au cours des trois prochaines années, comme l'a indiqué le groupe DAX peu avant la clôture des marchés lundi. Cela signifierait un dividende de 0,11 euro par action pour l'année 2023, une proposition qui devra également être présentée aux actionnaires lors de l'assemblée générale à venir en avril. Bill Anderson, récemment nommé PDG de Bayer, a souligné l'importance de la réduction de la dette et d'une flexibilité accrue pour l'entreprise. Les investisseurs ont également contribué à ce nouveau plan de dividende, a-t-il expliqué. Suite à cette annonce, l'action Bayer a initialement connu des fluctuations marquées, mais a néanmoins clôturé la journée de bourse avec un léger gain de valeur. Déjà en novembre, l'analyste Charlie Bentley de chez Jefferies avait souligné le besoin de réduire le dividende pour renforcer le bilan, un point de vue qui se trouve maintenant confirmé dans la réalité de l'entreprise. Bayer est confronté à d'importants défis financiers. Des dédommagements et des litiges liés au glyphosate et au PCB, reliques de l'acquisition controversée de Monsanto, pèsent lourdement sur l'entreprise. S'ajoutent à cela des pertes économiques dues à l'expiration de brevets sur des médicaments phares, tandis qu'un revers récent dans une étude médicamenteuse importante annonce d'autres problèmes potentiels dans le pipeline des produits. La réduction du dividende est considérée par des experts comme Bentley seulement comme une réussite intermédiaire, qui réduit certes l'évasion de liquidités, mais nécessite toujours des mesures stratégiques plus profondes pour assainir le bilan. Les spéculations sur la vente possible de divisions de l'entreprise – le secteur Consumer Health étant vu comme un candidat potentiel – persistent. Le monde financier attend avec impatience la présentation de la stratégie d'Anderson début mars, dans l'espoir d'un plan clair pour sortir de la crise.