Expansion du Golan par Netanyahu : Critiques internationales et tensions politiques

Les récents plans du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu visant à doubler la population israélienne sur les hauteurs du Golan occupées ont suscité de vives critiques à l'échelle mondiale. Il est particulièrement remarquable que l'Allemagne, un allié proche d'Israël, ait exigé l'abandon des plans avec un appel clair, tandis que la Turquie a accusé Israël de vouloir étendre ses frontières par l'occupation. Le gouvernement israélien a annoncé qu'il allouerait 40 millions de shekels (environ 11 millions de dollars) pour promouvoir la croissance démographique dans les colonies des hauteurs du Golan – un territoire conquis à la Syrie en 1967 et annexé en 1981. Ces mesures sont considérées comme illégales au niveau international. Netanyahu a soutenu que le plan était nécessaire en raison de nouvelles lignes de front en Syrie, après qu'une alliance islamiste a récemment renversé le régime d'Assad. Les réactions de la communauté internationale sont sans équivoque. L'Allemagne a souligné l'illégalité du contrôle israélien sur le territoire et a qualifié Israël de puissance occupante. La Turquie considère ce projet comme une nouvelle étape dans les tentatives d'Israël d'étendre ses frontières par l'occupation, et met en garde contre une nouvelle escalade des tensions dans la région. L'Arabie saoudite, le Qatar et les Émirats arabes unis ont également condamné fermement les plans. L'Arabie saoudite accuse Israël de saboter les efforts syriens pour la sécurité et la prospérité, tandis que les Émirats arabes unis, l'un des rares pays arabes à reconnaître Israël, considèrent les plans comme une tentative délibérée d'étendre l'occupation. Malgré le soutien de l'ancien président américain Donald Trump en 2019, la souveraineté israélienne sur les hauteurs du Golan n'est pas reconnue par la majorité de la communauté internationale. Les colonies abritent environ 24 000 Israéliens ainsi qu'un nombre similaire de Druzes, une minorité majoritairement arabe vivant dans plusieurs pays de la région. Ces plans s'inscrivent dans une série de mesures prises par Israël depuis la chute du régime d'Assad et qui suscitent l'indignation au Moyen-Orient. La récente campagne militaire d'Israël en Syrie a conduit à la destruction d'une grande partie de l'infrastructure militaire syrienne. Netanyahu a toutefois souligné qu'Israël ne cherchait pas le conflit avec les nouveaux dirigeants syriens mais voulait prévenir d'éventuelles menaces. Un initié voit dans le plan de doublement de la population des colonies un acte politique signalant l'engagement d'Israël envers la région, plutôt qu'une mesure militaire ou stratégique. Il ne s'agit pas d'un grand projet financier, mais d'une réaction typique de Netanyahu aux critiques internationales. Abu Mohammad al-Jolani, chef du groupe rebelle syrien Hayat Tahrir al-Sham, a déclaré que ses forces ne cherchaient pas de nouveau conflit malgré les agressions israéliennes et devaient se concentrer sur la reconstruction de la Syrie, tout en qualifiant les justifications israéliennes pour les frappes aériennes de prétextes faibles.