Atos, l'entreprise française de services informatiques, a conclu un accord avec des banques, des détenteurs d'obligations et l'État français pour une liquidité d'urgence allant jusqu'à un accord définitif avec les créanciers pour réduire son endettement et restaurer sa rentabilité. Le groupe recevra 450 millions d'euros pour maintenir ses opérations alors qu'il vise un accord sur une nouvelle structure de capital d'ici juillet.

L'entreprise a besoin de 600 millions d'euros pour financer l'activité des années 2024-2025, une somme qu'elle souhaite obtenir par la dette et les capitaux propres. De plus, Atos est à la recherche de 300 millions d'euros de facilités de crédit et de 300 millions d'euros de garanties bancaires, soit au total une injection de 1,2 milliard d'euros.

Après cette annonce, l'action Atos a bondi de plus de 6% sur le marché boursier de Paris avant de chuter de plus de 5% dans la première demi-heure de cotation. Depuis le début de l'année, l'action a chuté de près de 70%.

Atos a connu des années tumultueuses, y compris l'échec d'une tentative de prise de contrôle en 2021 et plusieurs avertissements sur les bénéfices ayant ébranlé la confiance des investisseurs. L'entreprise a clôturé l'année 2023 avec une perte nette de 3,44 milliards d'euros, après comptabilisation de dépréciations et de coûts de réorganisation.

L'entreprise recherche maintenant des moyens de restaurer sa rentabilité et d'améliorer son profil de crédit, dans l'espoir de retrouver une notation de crédit BB d'ici à 2026. Atos prévoit un chiffre d'affaires d'environ 9,9 milliards d'euros pour cette année, soit une diminution de 1,9 % par rapport à 2023, avec une marge opérationnelle de 4,3 %. D'ici la fin de 2027, le groupe prévoit un chiffre d'affaires de 11,42 milliards d'euros et une marge opérationnelle de 10,3 %.