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Boeing devant une décision cruciale dans le cas de l'explosion de la porte

Le constructeur d'avions est confronté à un choix décisif dans l'affaire des plaques de porte, avec des répercussions sur les contrats gouvernementaux américains.

Eulerpool News 2 juil. 2024, 12:12

Boeing doit décider soit de répondre aux accusations de fraude, soit de se soumettre à un procès contre le gouvernement américain. Cela ressort des nouvelles conditions que le ministère de la Justice des États-Unis (DoJ) a proposées au constructeur d’avions dans une affaire pénale liée à l'explosion d’un panneau de porte.

Selon un éventuel accord, Boeing plaiderait coupable d'avoir trompé les États-Unis et paierait une amende de 243,6 millions de dollars américains, la deuxième plus élevée dans cette affaire, selon les déclarations d'une personne familière avec la question.

Cette étape intervient après que le DoJ a informé Boeing que l'entreprise avait violé l'accord de poursuite différée signé en 2021. Cet accord a été conclu après les crashs mortels des vols 737 Max de Lion Air et d'Ethiopian Airlines.

La notification a eu lieu après un incident où un panneau de porte a explosé en plein vol lors d'un vol d'Alaska Airlines, terrorisant les passagers.

Le potentiel règlement, communiqué dimanche par Boeing aux familles des victimes, exigerait aussi que Boeing accepte un contrôleur désigné par le gouvernement et respecte une période de probation de trois ans, selon une personne informée.

Boeing a jusqu'à la clôture des marchés vendredi pour répondre au DoJ, après quoi les tribunaux américains doivent être informés avant minuit dimanche.

Boeing a refusé de commenter. Paul Cassell, un avocat représentant les familles des victimes des crashs du 737 Max, a déclaré que le ministère de la Justice était sur le point d'offrir à Boeing "un autre règlement favorable". Les familles "protesteraient vigoureusement contre ce règlement" et "prévoient de déposer officiellement une objection auprès du ministère de la Justice bientôt", a-t-il ajouté.

Un aveu de culpabilité pourrait soulever des questions sur la capacité de Boeing à sécuriser des contrats avec le gouvernement américain, qui constituent une part importante des revenus de l'entreprise. Cela est particulièrement important car l'entreprise est confrontée à des coûts élevés dans sa division commerciale.

Parallèlement, Boeing a accepté de racheter Spirit AeroSystems dans le cadre d'un accord évalué à 4,7 milliards de dollars américains. Boeing avait séparé le fabricant de pièces en 2005, mais était resté son plus grand client. Le rachat vise à améliorer la sécurité dans le processus de fabrication.

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