Trump-Tarifs : Effets incertains sur l'inflation en Australie

Les projets de droits de douane imminents de Donald Trump, le président désigné des États-Unis, suscitent quelques questions à la Reserve Bank of Australia (RBA). Selon Andrew Hauser, le gouverneur adjoint de la RBA, les impacts potentiels de ces mesures sur l'inflation en Australie sont incertains en raison de la multitude de variables. Néanmoins, la banque centrale reste vigilante et prévoit de réagir de manière appropriée si nécessaire. Lors d'un dîner avec des experts économiques à Sydney, Hauser a déclaré que des droits de douane plus élevés à l'échelle mondiale pourraient avoir des effets indirects sur la demande en Australie, car ils entravent les activités le long des chaînes d'approvisionnement. Cependant, des facteurs tels que les ajustements de change et les réactions fiscales des pays concernés compliquent la prévision précise de ces dynamiques. « Étant donné cette incertitude, nous devrions éviter de tirer des conclusions hâtives sur les impacts des droits de douane sur la politique, mais plutôt observer attentivement les développements et réagir de manière appropriée une fois les faits établis », a souligné Hauser, précisant que la RBA réagirait selon ses évaluations. Le gouverneur adjoint a porté une attention particulière à la concentration commerciale de l'Australie. Plus de 80 % des exportations de minerai de fer de l'Australie vont en Chine, qui à son tour couvre les trois quarts des importations mondiales de minerai de fer. Selon Hauser, si des droits de douane punitifs excessifs étaient imposés à la Chine, l'Australie pourrait souffrir davantage d'un conflit commercial mondial que ne le laisseraient supposer les données moyennes d'exposition. Néanmoins, Hauser a mis en garde contre les conclusions hâtives. Il reste à voir si les producteurs australiens devront chercher des marchés alternatifs et s'ils y réussiront. À long terme, cependant, des droits de douane plus élevés pourraient inciter les entreprises à diversifier leurs marchés ou à adopter des technologies moins coûteuses, ce qui pourrait conduire à des investissements et à des déplacements de production vers des secteurs plus favorables aux droits de douane.