La vigilance de Taïwan et les tensions technologiques de la Chine

À Taïwan, l'état d'alerte est au maximum concernant les mouvements du porte-avions chinois Liaoning. Les responsables de la défense de l'État insulaire, situé dans le Pacifique occidental, observent avec vigilance les activités militaires de la Chine. Des réflexions à Pékin pourraient mener à de nouvelles manœuvres militaires dès ce week-end, comme l'a rapporté Reuters le 2 décembre. La Chine revendique Taïwan comme son propre territoire et a déjà mené cette année deux exercices militaires autour de l'île. Les troupes chinoises opèrent quotidiennement dans la région voisine. Le ministre de la Défense taïwanais, Sun Li-fang, a déclaré qu'on savait où se trouvait le Liaoning, mais qu'aucun détail ne pouvait être communiqué. Le porte-avions avait déjà été impliqué dans les derniers exercices militaires en octobre. "Nous prenons très au sérieux la situation de l'ennemi et traitons cette affaire avec le plus grand sérieux", a-t-il souligné. "Nos préparatifs sont excellents et nous ne craignons aucune menace." Pendant ce temps, il y a des turbulences dans le secteur technologique entre la Chine et les États-Unis. Quatre principales associations industrielles chinoises ont déclaré le 3 décembre que les entreprises chinoises devraient considérer les puces américaines avec prudence, car elles "ne sont plus sûres" et devraient acheter localement. La Internet Society of China a encouragé une utilisation accrue des puces produites en Chine par des entreprises nationales et par des entreprises financées de l'étranger. Ces développements présentent des risques pour des entreprises comme Nvidia et AMD, qui continuent de générer des ventes en Chine. Les contrôles à l’exportation américains pour les puces ont, selon l'organisation, causé "des dommages considérables" à l'industrie internet de la Chine. La China Association of Communication Enterprises ne considère plus les produits de puces américains comme fiables et demande au gouvernement de vérifier la sécurité de l'approvisionnement de l'infrastructure d'information critique. Parallèlement, le gouvernement chinois a arrêté l'exportation de minéraux rares essentiels pour les applications militaires et d'autres processus de fabrication. Plus de la moitié de l'approvisionnement américain en gallium et en germanium provient directement de Chine.