Perspectives pour Mangi : La nomination à la Cour d'appel échoue face à l'opposition au Sénat

Adeel Mangi a critiqué lundi la « campagne de diffamation organisée » qui a empêché sa nomination en tant que premier juge musulman à la Cour d'appel fédérale des États-Unis. Dans une lettre adressée au président Joe Biden, il a dénoncé le processus de nomination fondamentalement défectueux qui a finalement rendu impossible sa confirmation. La nomination de Mangi à la Cour d'appel des États-Unis pour le troisième circuit, basée à Philadelphie, a été abandonnée après que les démocrates et les républicains au Sénat ont négocié un accord post-électoral. Les démocrates ont renoncé à soumettre au vote quatre candidats à la cour d'appel, dont Mangi, en échange de la confirmation de douze candidats aux tribunaux de district. Le bureau du leader de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a déclaré que les quatre candidats mentionnés n'avaient pas la majorité nécessaire. Dans le cas de Mangi, trois sénateurs démocrates avaient déjà annoncé qu'ils se joindraient aux républicains pour voter contre lui. L'échec de la nomination de Mangi permet au futur président républicain Donald Trump de pourvoir le poste vacant de juge à la troisième cour d'appel. Actuellement, sept juges républicains et six juges démocrates sont en fonction, et un poste est vacant. Avec sa nomination, Trump pourrait orienter encore plus le tribunal vers la droite. Mangi, avocat du New Jersey et partenaire du cabinet Patterson Belknap Webb & Tyler, s'est dit déçu que ses compétences et ses opinions juridiques n'aient pas été au centre du débat. Au lieu de cela, il a subi des attaques motivées par l'islamophobie ciblant son identité musulmane. Selon Mangi, le processus de nomination est devenu une scène pour le maccarthysme performatif et des attaques bien financées contre des minorités. Mangi a exprimé son regret que de telles campagnes puissent dissuader les gens du service public. « Qui renoncera aux avantages du secteur privé pour le service public si le prix à payer est l'assassinat de caractère et le parcours d'un marais sénatorial ? », a-t-il demandé.